Le Syndicat S3T’ec, créé en 2019, est le service public en charge du traitement des déchets Ménagers et Assimilés pour le territoire des SMICTOM Sud Est 35 (Vitré) et SMICTOM Pays de Fougères. Le SMICTOM des Pays de Vilaine a rejoint S3T'ec au 1er janvier 2025.
S3T’ec signifie : Syndicat de Tri, Traitement, Transition écologique et circulaire.
Il gère la valorisation des déchets de sur 158 communes représentant plus de 315 000 habitants pour un total annuel de 103 768 tonnes prises en charge en 2023 (hors SMICTOM des Pays de Vilaine).
Les 3 adhérents du Syndicat S3T’ec sont des Syndicats Intercommunaux de collecte des déchets, Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), qui composent S3T’ec sont :
-
Le SMICTOM Sud-Est 35, composé de 3 communautés de communes : Vitré Communauté, Pays des Châteaugiron Communauté et Roche aux Fées Communauté,
-
Le SMICTOM du Pays de Fougères, composé de 3 communautés de communes : Fougères Agglomération, Liffré-Cormier Communauté, Couesnon Marches de Bretagne et Val d’Ille-Aubigné.
-
Le SMICTOM des Pays de Vilaine, composé de 2 communautés de communes : Bretagne Porte de Loire Communauté, Vallons de Haute Bretagne Communauté et d'une communauté d'agglomération, Redon Agglomération (pour 6 communes).

Les porteurs du projet
Créé en 1988, le CVED de Vitré arrive en fin de vie et doit être renouvelé.
Actuellement, sur les 46 500 T de déchets non recyclables que S3T’ec gère chaque année, le CVED en valorise seulement 29 000 T/an (données 2023). Le reste, soit 19 000 T/an, est exporté pour stockage par enfouissement.
Le renouvellement de l’outil permettra de :
-
valoriser énergétiquement tous les déchets ménagers produits sur le territoire ;
-
supprimer le stockage par enfouissement à l’extérieur du département ;
-
fournir 6 fois plus d’énergies (électricité et vapeur) aux industriels locaux et au réseau de chaleur urbain de Vitré (RÉVERTEC) ;
-
disposer d’un outil évolutif et adaptable dans le temps en fonction de la composante future des déchets et des progrès technologiques ;
-
maîtriser le coût de l’évolution de la « facture déchets » pour les usagers-contribuables.
L’essentiel du projet
Les installations envisagées
Le programme du renouvellement de l’usine porte sur :
-
La modernisation de l’actuel CVED pour répondre aux nouveaux objectifs de performances de traitement et de valorisation énergétique ;
-
La construction d’une ligne de traitement des déchets à haut pouvoir calorifique (HCPI) intégrant :
-
Une ligne de préparation de Tout-Venant de Déchèteries Incinérables (TVDI) à partir des Tout-Venant de Déchèteries (TVD) provenant des déchèteries des adhérents du Syndicat et de collectivités supplémentaires ;
-
Une ligne de valorisation énergétique, ainsi que ses équipements périphériques, d’une capacité 70 000 tonnes/an ;
-
Une fosse de stockage dimensionnée pour les volumes supplémentaires de déchets entrants et les équipements de manutention et logistiques associés ;
-
Un dispositif de traitement ultra-performant des fumées dit « procédé sec » à base de chaux vive pour renforcer l’élimination des composants gazeux acides (principalement le SO2, l’HCl, l’HF et le SO3*) et injection de charbon actif pour la captation des dioxines et métaux lourds
-
-
Les travaux pour adapter le réseau de chaleur urbain RÉVERTEC aux nouveaux volumes produits et aux besoins futurs d’équipements publics ;
-
La mise en place de nouveaux échangeurs avec La société Laitière de Vitré et KERVALIS pour les adapter à la nouvelle puissance énergétique livrée à chacun d’entre eux.
-
La suppression de la ligne de traitement actuelle.
Les atouts du projet
-
Une Unité de Valorisation Energétique (UVE) des déchets d’une capacité de 70 000 tonnes par an (Vs 28 000 tonnes/an actuellement) ;
-
Réduction du stockage par enfouissement des déchets du territoire de 40 000 tonnes/an ;
-
Multiplication par 6 de la production d’Énergie Renouvelable et de Récupération (EnR&R) dont électricité et vapeur, par rapport à l’usine actuelle (de 36 GWh/an à 216 GWh/an) ;
-
Production d’électricité de 28 GWh/an injecté en boucle locale dans le réseau (soit 2 000 foyers alimentés localement - hors chauffage) ;
-
Production de vapeur de 105 GWh/an dont 42 GWh/an pour KERVALIS (soit 58% de ses besoins), 42 GWh/an pour La société Laitière de Vitré (soit 80% de ses besoins) et 21 GWh/an pour le réseau de chaleur urbain RÉVERTEC - propriété de S3T'ec (soit 100% de sa consommation) ;
-
Extension du réseau de chaleur urbain RÉVERTEC en collaboration avec VITRÉ COMMUNAUTÉ pour alimenter l’hôpital, les établissements scolaires, l’EPHAD… ;
-
Application des technologies de « dernière génération » en matière de normes environnementales, ce que l’on appelle les meilleures Techniques Disponibles (MTD) ;
-
Passage de 15 emplois directs sur site à 24 (création nette de 9 ETP) et des dizaines d’emplois en phase chantier et maintenance d’exploitation.
-
La prise en charge de l’intégralité des volumes de déchets produits sur le territoire, quelle que soit leur nature ;
-
L’augmentation attendue de la valorisation énergétique, sous forme de vapeur mais aussi d’électricité ;
-
L’efficacité renforcée des dispositifs de traitement des fumées dans le plus strict respect des valeurs limites d’émissions (VLE) ;
-
La continuité du service public, sans détournement de tonnes (et donc de coût induits), en assurant le fonctionnement sur site avant la mise en service de la nouvelle ligne ;
-
Des process organisationnels revisités pour améliorer les conditions d’exploitation et la gestion des nouveaux flux;
-
Une implantation spatiale permettant de libérer du foncier à disposition de futurs projets du syndicat.
-
La contribution à la réalisation des objectifs du PCAET (Plan Climat-Air-Energie Territorial) de VITRÉ COMMUNAUTÉ ;
-
La création d’emplois directs passant de 15 actuellement à 24 postes pour le fonctionnement de la future usine et des emplois indirects en phase chantier et en maintenance/exploitation.
Afin de symboliser l’entrée dans une nouvelle ère de la valorisation des déchets, la dénomination du projet de renouvellement de l’ancien CVED se transforme également : Le CVED devient l’UV2R (qui se prononce [uvé2r]). La notion d’UVE pour « Unité de Valorisation Énergétique » est le terme général utilisé. L’intitulé UV2R permet d’exprimer un point crucial du projet : la Valorisation en Énergie Renouvelable & de Récupération (EnR&R).

Les chiffres clés du projet
La démarche réglementaire
Calendrier prévisionnel de la réalisation du projet
Au titre d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), l’exploitation de l’usine est réglementée par les pouvoirs publics, surveillée par les services de l’État et contrôlée quotidiennement par les équipes techniques de PAPREC ENERGIES et de S3T’ec.
Le dossier de demande d’autorisation environnementale (DDAE) qui sera déposé par PAPREC ENERGIES auprès de la Préfecture d’Ille-et-Vilaine devra démontrer l’acceptabilité du projet au regard de ses impacts et enjeux sur l’environnement.
Une évaluation environnementale complète est en cours de réalisation sur la zone de sensibilité de l’installation, au regard des travaux et des ouvrages à réaliser et de leurs incidences potentielles sur l’environnement (étude d’impact) et la santé humaine.
Toutes les études détaillées seront consultables dans leur intégralité lors de la phase d’enquête publique, dans le courant du 2ème trimestre 2025.
Pour en savoir plus
PAPREC ENERGIES est une filiale du groupe PAPREC, leader français du recyclage. PAPREC est devenu en 30 ans un acteur global de la gestion des déchets, présent dans 10 pays et réunissant plus de 16 000 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.
PAPREC ENERGIES est le délégataire du contrat de délégation de service public (DSP) du centre de valorisation des déchets de Vitré pour la conception, la réalisation de travaux, l’exploitation et la maintenance de l’usine de Vitré.
Le contrat de DSP pour l’exploitation, le renouvellement et la modernisation de l’outil de traitement a été signé pour une durée de 20 ans et débutera en juillet 2025.
